Éducation sans délai octroie une subvention à effet catalyseur de 13 millions de dollars pour étendre son Programme pluriannuel de résilience au Burkina Faso; le total des financements alloués par Éducation sans délai au pays dépasse désormais 36 millions

Les changements climatiques, les déplacements forcés et les problèmes de sécurité exacerbent la crise humanitaire en cours au Burkina Faso. Privés d’accès à des environnements d’apprentissage sûrs, les enfants touchés par cette crise sont particulièrement vulnérables.

Afin d’intensifier son soutien dans le cadre de cette crise complexe, Éducation sans délai et ses partenaires stratégiques ont annoncé aujourd’hui une subvention à effet catalyseur de 13 millions de dollars pour leur Programme pluriannuel de résilience au Burkina Faso. Éducation sans délai et ses partenaires donateurs stratégiques ont désormais investi plus de 36 millions de dollars dans le pays, permettant à plus de 450 000 filles et garçons de bénéficier d’une éducation holistique. 

La subvention sera mise en œuvre par l’UNICEF, en coordination avec le Gouvernement du Burkina Faso et un large consortium de partenaires internationaux et locaux, afin de permettre à plus de 90 000 enfants touchés par la crise d’accéder à une éducation de qualité. Au moins 25 % du budget du programme sera mis en œuvre par des organisations nationales. 

Le Burkina Faso fait face à l’une des crises les plus négligées du continent. Avant la subvention à effet catalyseur d’Éducation sans délai, seulement 13,8 % des besoins éducatifs mentionnés dans le plan de réponse humanitaire au pays étaient financés, selon le Service de surveillance financière du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA). 

« Aujourd’hui, seulement 6 enfants sur 10 au Burkina Faso peuvent accéder à l’enseignement primaire, et ce taux est encore plus faible dans les zones les plus touchées par la crise. En coopération avec nos partenaires locaux et nationaux, cette subvention d’Éducation sans délai offrira une éducation sûre et de qualité aux filles et aux garçons les plus vulnérables et marginalisés. Cependant, un soutien supplémentaire est absolument nécessaire et j’appelle de toute urgence les partenaires donateurs stratégiques à renforcer leurs efforts afin que chaque enfant du Burkina Faso puisse exercer son droit à une éducation de qualité », a déclaré Yasmine Sherif, Directrice générale d’Éducation sans délai, le fonds mondial pour l’éducation dans les situations d’urgence et de crise prolongée au sein des Nations Unies. 

« Le financement du Programme pluriannuel de résilience (PPR2) qui sera bientôt lancé, est un financement opportun et pertinent pour le Burkina Faso. Alors qu’il s’inscrit dans le moyen terme, il devrait également s’aligner sur les priorités nationales tout en respectant les principes d’éducation d’urgence, qui nécessite une réaction sans délai. Le Burkina Faso compte s’appuyer sur ce modèle pour accélérer sa réponse en éducation en situation d’urgence, tout en institutionnalisant le triple nexus, à savoir préparer le système éducatif à faire face à l’urgence humanitaire pour déboucher sur la paix et le développement du pays », a dit Jacques Sosthene Dingara, Ministre de l'Enseignement de Base, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales du Burkina Faso.

« Chaque enfant, quel que soit son statut social ou son lieu de vie, doit avoir les mêmes chances d’accéder à une éducation de qualité. Grâce au Programme pluriannuel de résilience financé par Éducation sans délai, des milliers d’enfants vulnérables issus de zones rurales ou confrontés à de graves problèmes de sécurité pourront recevoir une éducation de qualité dans un environnement sain, sûr, inclusif et protégé. À l’âge adulte, ils auront les moyens de choisir leur carrière professionnelle et de bâtir un avenir meilleur », déclare John Agbor, Représentant de l’UNICEF au Burkina Faso.

Le Burkina Faso est l’un des pays les moins développés au monde. Environ 2,1 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays. Aujourd’hui, près d’un quart de la population a besoin d’une aide humanitaire. 

Le système éducatif est mis à rude épreuve. La crise sécuritaire a entraîné la fermeture d’environ 20 % des écoles du pays. Bien que le Gouvernement du Burkina Faso ait accompli des progrès significatifs pour donner la priorité à l’éducation, seulement 24 % des enfants atteignent le niveau secondaire. Les filles et les enfants handicapés demeurent les plus vulnérables. 

Cette subvention vise à renforcer l’accès à une éducation formelle et non formelle de qualité, à renforcer la résilience du système éducatif, à aligner les financements des partenaires donateurs stratégiques, et à assurer une approche globale en vue de fédérer les partenaires pour concrétiser l’engagement en faveur d’une éducation universelle, conformément aux objectifs de développement durable.